Historien engagé, Benjamin Stora n’a eu de cesse de panser les plaies ouvertes par la guerre d’Algérie. Grand témoin de cette saison algérienne, il échangera avec l'historienne Naïma Yahi.
© Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons
Dans le cadre de la semaine d'ouverture de l'exposition "Photographier l'Algérie" du 28 février au 13 juillet 2019 à l'IMA-Tourcoing
Historien engagé, Benjamin Stora n’a eu de cesse de panser les plaies ouvertes par la guerre d’Algérie en pratiquant une histoire novatrice ouverte bien au-delà du champs académique.Né en Algérie française, dans la communauté juive de Constantine, Benjamin Stora fut confronté tout jeune à la guerre puis à l’exil. Les travaux de recherche qu’il mène depuis 40 ans visent à dépasser les multiples traumatismes et ressentiments qui alimentent une guerre des mémoires en apportant une connaissance et une compréhension profonde de cet épisode.
Aujourd’hui président du Conseil d’orientation du Musée national de l’histoire de l’immigration, grand prêteur de l’exposition « Photographier l’Algérie », Benjamin Stora poursuit ses activités de recherche et d’enseignement. La force de son travail a des effets sur la nouvelle génération de chercheurs qu’il entraîne dans son sillage : il a dirigé à ce jour une vingtaine de thèses.
Soucieux de dépassionner une histoire violente en rassemblant les mémoires sans les confronter, ses travaux sur le passé éclairent les paysages politiques actuels en France comme en Algérie. Benjamin Stora constitue sans conteste l’un des piliers du pont qui relie les deux pays.
Grand témoin de cette saison algérienne, Benjamin Stora échangera avec Naïma Yahi, historienne spécialiste de l’immigration maghrébine et directrice du réseau Pangée Network.