Qu’est-ce qu’être un artiste en exil ? De quelle manière, l’art peut-il être un moyen de résistance? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre en présence de nos trois intervenants.
© May Murad
Table-ronde en partenariat avec l’Observatoire du patrimoine d’Orient et de Méditerranée
L’Observatoire réunit des chercheurs et experts internationaux qui œuvrent à la protection du patrimoine en Méditerranée et au Moyen-Orient à travers la publication d’articles en ligne, la production de rapports spécifiques et la participation à des projets internationaux.
Site internet : https://patrimoinedorient.org/
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L’éloignement avec la terre natale choisi ou subi est toujours un exil, il fait naître chez de nombreux artistes le besoin de créer autrement. Cette question de l’exil dans le champ artistique n’est pas nouvelle et a inspiré de nombreux courants artistiques. Aujourd’hui, la recrudescence des conflits internationaux notamment au Moyen-Orient a fait émerger une génération d’artistes exilés, souvent réfugiés qui questionnent la manière d’habiter le processus créatif. Si l’exil est source de tourment intérieur, il peut être aussi un puissant levier au service de la créativité et également un moyen de résistance.
Qu’est-ce qu’être un artiste en exil ? Quelle place pour la création en exil? De quelle manière, l’art peut-il être un moyen de résistance? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre en présence de nos trois intervenants.
Avec
Elias Sanbar Écrivain, poète, traducteur du poète Mahmoud Darwich, membre du Parlement palestinien en exil, et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco de 2006 à 2022. Il est le directeur de la collection du futur Musée national d’art moderne et contemporain en Palestine.
May Murad Arrivée en France en 2019, May Murad est une artiste réfugiée de Gaza. Du figuratif à l’abstrait, May Murad, s’intéresse aux visages, aux corps, à l’homme et à son lien inextricable à la terre.Son art, véritable champ d’expression du réel raconte l’histoire, la banalité et le quotidien sous le joug de l’occupation. La vie y est inlassablement présente, comme un acte de foi.
Fares Cachoux Artiste graphiste, originaire de Homs, en Syrie, Fares Cachoux est arrivé en France en 2013 pour ses études. Il travaille principalement sur des questions politiques, sociales et environnementales. Minimaliste mais audacieux, son travail dépeint la lutte du peuple pour la liberté et la dignité en utilisant des couleurs fortes et frappantes et des silhouettes simples.